Ma position protectrice de grand observateur de la vie, me faisait souffrir du manque de participation à celle ci. Cette place à l'écart n'encourageait pas la création de liens intimes et d'avancée dans la partie créative de mon métier. Il aurait fallut, s'impliquer, être acteur. L'incomplétude de cette vie "maitrisée", mais fade et pleine de manques, me plongeait dans un état de dépression constante mais tellement habituelle qu'elle ne voulait pas dire son nom. Etre acteur et créatif, c'est plus tard, au contact d'une certaine Ghys que j'ai appris qu'on l'est de toute façon, tout le temps, qu'on le veuille ou non. Exit la victime, bonjour la patate chaude de la responsabilité! Ghys, je la connaissait depuis fort longtemps, dans une autre vie, ou elle et moi partagions les mêmes scènes musicales et aussi pas mal de discussions sur la condition humaine. Ayant fatigué plusieurs Psys, je commence à m'intéresser à d'autres "méthodes" plus modernes et ancrées dans le faire. Le coaching, du moins comme je le percevais à l'époque, me dérangeait par le manque de profondeur ou carrément l'absence de recherche des causes et à la fois me séduisait par le court-circuitage que certains outils pourraient opérer sur mon refuge jusque là inébranlable, mon mental. Bref, ça n'avance pas pour autant. Mais ça, c'était compter sans Ghys qui entretemps, était devenue coach professionnel. Dès la première séance avec la recherche de ma vraie demande, du pourquoi j'étais venu ici, j'ai senti qu'on allait pas rester dans le superficiel et juste tenter de soigner les effets. Elle m'a vite persuadé avec sa bienveillance habituelle, du rôle actif et créateur que j'opérais sur ma vie malgré le sentiment complètement contraire de hors jeu qui m'habitait. Je ne crois pas qu'elle ait dit exactement ça, mais je l'ai interprété par "Tu es à chaque instant le magicien créateur de ta vie que tu le veuilles ou non, maintenant à toi de choisir ce que tu mets dans le chaudron". On se rend compte qu'on est dépossédé d'aucune puissance, juste qu'on l'exploite d'une certaine manière. Pour ma part, me tenir à l'écart pour me protéger. Il n'y a aucun jugement de valeur à avoir, ça a eut une fonction importante, qui a peut être sauvé la vie. C'était une raison très valable pour un enfant dépendant et désarmé, mais elle est devenue complètement anachronique, et a besoin d'une sérieuse actualisation par l'adulte que je suis devenu. Dans cette quête d'actualisation, elle a aussi su, à force de se heurter à mon analyse mentale qui emporte les informations, même les plus impactantes, dans l'éther du non physique et non ressenti, faire appel à plusieurs outils contournants. le Clean language et le Clean Space, qui ont pu me mettre dans des situations ou le mental n'a littéralement plus eu la parole. L'Eneagramme qui en mettant des mots sur son type de positionnement à la vie, permet de mieux se connaitre et d'accepter soi et les autres dans une nouvelle bienveillance. L'EFT facilitant la gestion du stress et des émotions. La méditation accompagnée, là encore grand contourneur de contrôle mental. Elle a pu choisir dans cette panoplie, l'outil adapté à mon positionnement ou mes résistances du moment. Elle m'invita à observer ce qui se joue chez moi et les autres, les énergies en jeu, les habitudes systémiques, les répétition cycliques, les protections érigées, les rôles triangulaires... La remontée accompagnée des causes probables de cette ultra protection à mon enfance déstructurée, la compréhension de l'énergie que j'émets et des positionnements qui en découlent, me permettent de prendre le recul nécessaire et d'enfin observer mon mécanisme de vie avec réalisme et bienveillance, processus pré requis pour le changement. La bienveillance justement, l'acuité, l'intelligence, la pertinence, la pugnacité, l'adaptabilité, l'énergie, l'engagement personnel, la présence, sont quelques adjectifs permettant de décrire le coaching selon Ghys. Cela devient même une expérience pédagogique, car ces outils, elle nous invite à les utiliser à tout moment en autonomie. Je me sens ainsi beaucoup moins désarmé en cas de stress, coup dur et autres déconvenues. Ainsi apaisé, cela participe à l'élargissement de ma zone de confort, à retrouver la capacité faire des meilleurs choix, et donc à une certaine confiance en moi. Ainsi, quand mon fils s'est trouvé en grande crise sociale et scolaire, c'est en toute évidence que je l'ai envoyé vers l'accompagnement de Ghys.